La gouverneur de l'Arizona (ouest des États-Unis) a annoncé lundi que sa loi contestée sur l'immigration, dont les dispositions les plus controversées ont été suspendues par la justice fédérale, serait portée devant la Cour Suprême des États-Unis.

La républicaine Jan Brewer a réaffirmé lundi que l'entière application de la loi était nécessaire dans la bataille contre l'immigration illégale.

«J'ai toujours su que cette bataille judiciaire serait longue», a-t-elle dit. «Mais maintenant que nous avons choisi cette voie (la Cour Suprême), je suis sûre que (la position) de l'Arizona prévaudra».

Peu avant son entrée en vigueur en juillet dernier, la loi sur l'immigration de cet État frontalier du Mexique avait été purgée de ses dispositions les plus controversées par une juge fédérale, à la demande de l'administration Obama.

L'une d'elles autorisait la police à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée, même si cette interpellation était sans motif.

L'État d'Arizona avait immédiatement fait appel de la décision de justice, mais la suspension a été confirmée en appel en avril. Mme Brewer aurait pu demander un nouvel examen par la cour d'appel, mais a préféré porter directement l'affaire devant la Cour Suprême.

«En portant l'affaire devant la Cour Suprême, le plus probable est que les questions légales entourant (la loi) seront rapidement résolues, afin que la loi puisse (entrer en vigueur entièrement) et commencer à faire son travail», a-t-elle dit.

«Face à l'injustice, les habitants de l'Arizona ne vont pas rester les bras croisés. Il vont agir», a-t-elle ajouté. «Le problème dépasse la simple sécurité aux frontières. Il s'agit du principe selon lequel un État doit être capable de protéger la sécurité et le bien-être de ses citoyens, notamment quand le soutien de l'État fédéral est insuffisant».

Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux États-Unis et quelque 460 000 personnes, selon les estimations, sont en situation irrégulière.