La police fédérale américaine (FBI) analysait vendredi le contenu de 29 lettres reçues la veille par 28 écoles de la capitale fédérale Washington et contenant de la poudre blanche, a priori inoffensive, a-t-elle annoncé, précisant qu'il n'y avait eu aucun blessé.

Les lettres ont mobilisé les forces de l'ordre pendant 10 heures jeudi, au cours desquelles des agents se sont rendus dans les 28 établissements, l'un après l'autre, a détaillé le FBI dans un communiqué. Certaines des écoles, dont l'une a reçu deux lettres, ont été évacuées.

«Aucune substance dangereuse n'a été trouvée dans les enveloppes», a assuré la police. «Aucune maladie ni blessure n'ont été observées».

Les lettres ont été postées à Dallas (Texas, sud) et «les premiers éléments de l'enquête montrent qu'elles ressemblent à d'autres lettres suspectes faisant actuellement l'objet d'analyses par le FBI à Dallas».

«Elles sont également semblables à celles déjà adressées à des écoles de Washington en octobre 2010», a ajouté le FBI.

La police fédérale a précisé que les lettres étaient adressées aux établissements et non à une personne en particulier mais a refusé de dire si elles contenaient un message.

Selon la télévision locale Fox 5 jeudi, elles faisaient référence à Al-Qaïda, quelques jours après la mort de Oussama Ben Laden dans une opération commando américaine au Pakistan, mais ne contenait pas de menace précise.

De même source, la poudre était en réalité de la Maïzena.

La présence de poudre blanche dans un courrier ravive aux États-Unis le souvenir des lettres empoisonnées à l'anthrax (bacille de charbon) qui avaient fait 5 morts en 2001, blessé 17 personnes et provoqué une psychose après les attentats du 11-Septembre.

L'auteur de ces envois, Bruce Ivins, un scientifique du gouvernement américain, avait été arrêté et s'était suicidé peu avant que la justice ne rende ses conclusions.