Le Pentagone a publié lundi les conclusions d'une enquête qui blanchit le général américain Stanley McChrystal, ancien commandant en Afghanistan révoqué en juin 2010 pour avoir critiqué l'exécutif dans une interview au magazine Rolling Stone.

Le général McChrystal avait présenté sa démission le 23 juin 2010 après la polémique née de cette interview très critique envers l'administration Obama, mais dont l'exactitude est remise en cause par l'enquête publiée lundi.

Le Pentagone, qui a interrogé plusieurs témoins et examiné l'enquête de l'armée sur cette affaire, a conclu qu'il n'y avait pas de preuve suffisante pour accuser le général, ou son entourage, de violation des règles de conduite militaire.

L'armée avait conclu de son côté que Stanley McChrystal et son entourage avaient émis des opinions désobligeantes envers leur supérieurs civils.

Mais selon l'enquête du Pentagone, «tous les événements concernés ne se sont pas déroulés comme relaté dans l'article. Dans certains cas, nous n'avons pas trouvé de témoins ayant reconnu avoir fait ou entendu les commentaires tels que rapportés».

Le rapport n'a pu par exemple confirmer une déclaration d'un «conseiller» qui avait dit selon l'article que le général McChrystal était «plutôt déçu» de M. Obama après un entretien en tête à tête avec le président.

Dans un communiqué, le magazine Rolling Stone a répondu que le rapport du Pentagone «ne repose sur aucune source crédible» et qu'il s'en tenait aux propos publiés dans l'interview.

Rolling Stone précise que l'absence de témoins susceptibles de confirmer le contenu de l'article, n'est «pas surprenante étant donné que les conseillers militaires et civils interrogés par le Pentagone savaient que leurs carrières étaient en jeu s'ils reconnaissaient avoir fait ces commentaires».

En revanche, le rapport a confirmé un commentaire désobligeant dirigé contre le vice-président Joe Biden: «Vous m'interrogez sur le vice-président Biden? Qui est-ce?», a dit le général.

Le général avait été remplacé par le général David Petraeus à la suite de la publication de l'article.