L'armée américaine a mené avec succès son «test le plus ambitieux» du système de défense antimissile, a annoncé vendredi l'Agence américaine de défense (MDA).

«Selon les premières indications, tous les composants se sont comportés comme prévu», indique la Missile Defense Agency (MDA) dans un communiqué après un test du système américain de défense antimissile balistique au-dessus du Pacifique.

Le bouclier a intercepté un missile de moyenne portée.

«Les deux satellites de localisation et de surveillance dans l'espace (STSS), déployés en 2009 par la MDA, ont repéré le missile et l'ont suivi de sa «naissance» à sa «mort» », indique l'agence américaine.

Le bouclier antimissile américain sert à protéger les États-Unis d'une attaque balistique potentielle venant de Corée du Nord ou d'Iran.

Selon la MDA, ce test «a montré la capacité de la première phase» de la nouvelle approche européenne antimissile exposée par Barack Obama en septembre 2009. C'est à ce moment que le président américain avait décidé de troquer le projet de bouclier antimissile en Europe au profit d'un système plus adapté à des missiles de courte et moyenne portée.

Le premier projet était concentré sur une menace de tirs de missiles iraniens de longue portée contre les États-Unis. Or, après avoir réévalué la menace, la Maison-Blanche s'est prononcée pour un système protégeant plutôt les Européens de tirs balistiques de courte et moyenne portée.

Lors du test réalisé vendredi, le missile de moyenne portée a été lancé depuis un atoll situé en plein Pacifique, dans les îles Marshall à 2H52 HNE. Onze minutes plus tard, un missile équipé d'une ogive cinétique a été tiré depuis le destroyer USS O'Kane. L'ogive «a intercepté la cible» et détruit le missile de moyenne portée.