Le président Barack Obama a estimé qu'il était temps pour les législateurs américains de s'attaquer à la question du contrôle des armes à feu pour éviter des tragédies comme celle de la fusillade meurtrière de Tucson qui a coûté la vie à six personnes en janvier dernier.

Dans une tribune publiée dimanche par le journal Arizona Daily Star, le plus grand quotidien de Tucson, Barack Obama a soutenu que la mise en place d'un système de contrôle des antécédents de tous les acheteurs d'armes devrait constituer la première démarche «de bon sens» à laquelle personne ne devrait s'opposer.

«Je sais que chaque fois que nous essayons de parler de contrôle des armes à feu, cela peut déclencher de grandes controverses», a déclaré le président Obama lors de cette rare prise de position publique sur le sujet.

«Néanmoins», a-t-il ajouté, «si le bon sens prévaut, je crois que nous pouvons aller au delà des différends que provoquent la discussion et (au delà) des débats politiques stériles pour trouver un moyen intelligent de rendre notre nation plus sûre et plus forte».

Mme Gabrielle Giffords, élue de l'Arizona à la Chambre des représentants, avait été touchée d'une balle en pleine tête lors d'une fusillade qui a fait six morts et 13 blessés le 8 janvier sur le stationnement d'un supermarché de Tucson où elle rencontrait ses partisans.

L'élue est sortie miraculeusement vivante de la fusillade et se trouve depuis en rééducation.

À la suite de cette attaque, les Américains se sont largement «abstenus de pointer du doigt et de blâmer ou de récupérer politiquement la douleur d'autrui», a poursuivi Barack Obama.

«Mais il est resté des séquelles d'un fait réel et terrible. Un homme déclaré inapte pour servir dans l'armée, un homme que l'une de nos universités a jugé trop instable pour faire des études, un homme apparemment enclin à la violence, a pu pénétrer dans un magasin et acheter un fusil», a dit Obama.