La mère d'une fillette de 10 ans trouvée morte dans le camion d'un exterminateur, en Floride, a été accusée de meurtre, samedi, et fait face à de nombreuses autres accusations d'abus et de négligence.

Carmen Barahona a été arrêtée en lien avec le décès de Nubia Barahona, a annoncé le Service de police de Miami-Dade, près de trois semaines après que le corps de la fillette eut été découvert dans une camionnette le long de l'autoroute 95, à West Palm Beach. Elle était enroulée dans du plastique et avait été empoisonnée avec un produit chimique toxique.

Son frère jumeau, Victor, se trouvait sur le siège avant, gravement brûlé par un produit chimique, ont indiqué les autorités, et leur père, qui n'était pas en mesure de répondre, reposait sur le sol, à proximité. La police a déclaré que le père avait enduit le garçon d'un produit chimique si toxique que des secouristes sont devenus malades.

Le père, Jorge Barahona, se serait vraisemblablement enduit d'essence pour tenter, sans succès, de se suicider, a-t-il plus tard déclaré à la police.

L'homme a plaidé non coupable à une accusation de tentative de meurtre prémédité pour la blessure de Victor, qui a pu quitter l'hôpital.

Les autorités n'ont pas précisé la manière dont Nubia avait été tuée.

Carmen Barahona fait également face à sept accusations de grave abus infantile et sept accusations de négligence infantile. Son avocat n'a pas immédiatement répondu à un courriel, et la police a refusé de donner plus de précisions sur ce qui a justifié les accusations.

Des responsables de la protection de l'enfance de l'État ont fait l'objet de nombreuses critiques par rapport à des occasions manquées d'aider les jumeaux après qu'un appel anonyme eut été reçu le 10 février dernier en lien avec des allégations d'abus envers les enfants, quatre jours avant que ceux-ci ne soient retrouvés.

L'interlocuteur a indiqué que les pieds et les mains des jumeaux étaient immobilisés avec du fil électrique et qu'ils étaient maintenus dans une baignoire pour être punis. Des responsables de la protection de l'enfance croient également que la jeune fille était privée de nourriture.