Le président des Etats-Unis Barack Obama a ironisé lundi sur la prochaine élection présidentielle face à plusieurs de ses adversaires républicains potentiels en 2012, en les prévenant de ne pas se mettre trop à leur aise dans les murs de la Maison Blanche.

«J'espère que vous vous sentirez comme chez vous. Pour ceux qui s'intéressent de près à la prochaine élection, je ne veux pas que vous preniez mes déclarations au pied de la lettre», a plaisanté M. Obama en recevant des gouverneurs démocrates et républicains dans la demeure présidentielle.

Parmi les invités figuraient plusieurs dirigeants dont les noms circulent pour une éventuelle candidature à l'investiture républicaine en 2012, comme le gouverneur du Mississippi Haley Barbour, celui du New Jersey Chris Christie et celui de l'Indiana Mitch Daniels.

Toujours dans la perspective de la présidentielle de novembre 2012, lors de laquelle M. Obama devrait selon toute vraisemblance être candidat à un second et dernier mandat de quatre ans, le président a lancé un coup de griffe, sous forme d'hommage, à un autre adversaire potentiel, l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney.

Ce dernier, lorsqu'il dirigeait cet État du nord-est, avait promulgué un système de couverture santé universel, à rebours de l'idéologie actuellement dominante chez les républicains qui tentent de démanteler à la Chambre des représentants le dispositif d'assurance-santé adopté début 2010 sous l'égide de M. Obama.

«Je suis d'accord avec Mitt Romney, qui a dit récemment être fier de ce qu'il a effectué dans le domaine de la couverture santé au Massachusetts», a déclaré le président, qui a aussi évoqué le conflit opposant actuellement le gouverneur républicain du Wisconsin (nord) et les syndicats sur les avantages sociaux de la fonction publique.

«Tout le monde devrait être prêt à céder quelque chose pour résoudre nos difficultés budgétaires (...) Mais je veux être clair et net: à mon avis, il n'y a rien de bon à dénigrer ou mépriser les fonctionnaires, ni à empiéter sur leurs droits», a prévenu le président.