L'ancien journaliste Jay Carney a été nommé porte-parole de la Maison-Blanche en remplacement de Robert Gibbs qui avait annoncé son départ début janvier, a indiqué jeudi la présidence américaine dans un communiqué.

M. Carney, actuel porte-parole du vice-président Joe Biden, est un ancien chef du bureau de Washington de l'hebdomadaire Time, publication pour laquelle il a également couvert la Maison-Blanche, en particulier lors de la présidence de George W. Bush.

Robert Gibbs, l'un des plus proches collaborateurs de Barack Obama, avait annoncé le 5 janvier qu'il quittait ses fonctions pour travailler à la préparation de la prochaine campagne en vue d'une réélection du président en 2012 pour un second mandat.

M. Carney, diplômé de la prestigieuse université Yale en 1987 après une spécialisation en civilisation russe et est-européenne, avait été nommé directeur de la communication du vice-président Biden fin 2008.

Il occupait auparavant les fonctions de chef du bureau de Time à Washington après avoir effectué la plus grande partie de sa carrière dans cette publication et avoir débuté dans la profession au journal Miami Herald.

Parmi ses «faits d'armes» dans le journalisme, il a couvert la chute de l'Union soviétique en tant que correspondant à Moscou entre 1990 et 1993, et était l'un des reporters qui accompagnaient M. Bush le 11 septembre 2001, lorsqu'un déplacement du président en Floride avait été bouleversé par les attentats à New York et Washington.

La nomination de M. Carney a été officialisée jeudi soir dans un communiqué reproduisant un message du nouveau secrétaire général de la Maison-Blanche et bras droit du président Obama, William Daley.

Début janvier, après l'annonce de l'arrivée de M. Daley, un autre vétéran de l'ère Clinton, Gene Sperling, est devenu le principal conseiller économique de M. Obama en remplacement de Lawrence Summers.

Ces changements de personnel interviennent à la suite de la défaite des alliés démocrates de M. Obama aux élections de la mi-mandat en novembre 2010. Le président doit désormais composer au Congrès avec ses adversaires républicains majoritaires à la Chambre des représentants et dotés d'une solide minorité de blocage au Sénat.