Un petit groupe de républicains a lancé mercredi une initiative pour tenter de supprimer le droit du sol aux États-Unis, pourtant prévu par le 14ème amendement de la Constitution.

Les élus, issus d'assemblées locales en Arizona, Caroline du Sud, Géorgie, Oklahoma et Pennsylvanie, entendent décourager les immigrées clandestines de venir accoucher aux États-Unis pour que leurs enfants bénéficient de la nationalité américaine.

«Le 14ème amendement précise que la première condition pour obtenir la nationalité américaine est une allégeance totale à l'Amérique, et non une condition purement géographique», a expliqué à des journalistes Daryl Metcalfe, élu de Pennsylvanie.

Le 14ème amendement de la Constitution accorde automatiquement la nationalité à toute personne née sur le territoire américain.

L'initiative des législateurs, avant tout symbolique et vraisemblablement vouée à l'échec puisque les questions d'immigration relèvent d'une compétence fédérale, vise à demander aux États de ne pas appliquer le droit du sol.

Les républicains qui soutiennent l'initiative estiment que la nationalité devrait également être refusée aux enfants des 12 millions de clandestins vivant aujourd'hui aux États-Unis.

Le droit du sol «a créé une incitation perverse pour que les ressortissants étrangers enfreignent la loi américaine», a estimé Randy Terrill, élu d'Oklahoma.

«D'autres pays, comme l'Allemagne, ont choisi de ne pas accorder la nationalité aux enfants nés sur leur territoire de parents immigrés, mais cela a créé des divisions», a répliqué la démocrate Kyrsten Sinema, élue de l'État de l'Arizona où vit une importante communauté d'origine mexicaine.