Le président Barack Obama passait lundi sa dernière journée de vacances à Hawaii, avant de quitter dans la soirée son État natal pour rentrer à Washington où il va devoir se mesurer à une opposition républicaine renforcée au Congrès.

Le président a quitté en début de matinée la maison de location de Kailua, à 20 km au nord-est de la capitale Honolulu, pour se rendre dans une salle de sport de la base de Marines voisine, selon les journalistes qui l'accompagnent. M. Obama y a fait de l'exercice tous les matins pendant son séjour, sauf le jour de Noël.

Arrivé le 22 décembre au soir sur l'île d'Oahu, où il est né il y a 49 ans, M. Obama devait reprendre lundi soir son avion Air Force One pour rentrer à Washington, à environ 10 heures de vol. Son atterrissage à la base militaire d'Andrews, près Washington, est prévu à 10h15 locales, et il devrait être rentré à la Maison Blanche pour 10h30, a indiqué lundi soir la Maison-Blanche.

Les vacances de M. Obama, en compagnie de son épouse Michelle, de leurs filles Sasha et Malia, ainsi que d'amis, ont été marquées par une grande discrétion et seulement deux apparitions en public: une sortie au restaurant à Honolulu et un achat de glaces à Kailua.

Les Marines de la base de Kaneohe, à quelques centaines de mètres de la location de M. Obama, ont eu l'occasion de voir leur président plus souvent, puisqu'il leur a rendu visite pendant une heure et demie le jour de Noël et est allé en famille à la messe le dimanche 26, également dans l'enceinte de la base.

Profitant des 25 à 27°C ayant régné depuis le début de son séjour sur l'archipel du Pacifique, M. Obama a joué cinq fois au golf avec des amis. Il est aussi allé à la plage, explorant même les fonds sous-marins dans un parc naturel. Toutes ces activités étaient interdites à la presse.

Le président a célébré discrètement Noël et le Nouvel An en famille dans sa location de Kailua, une demeure de luxe située en bord de mer et entourée de strictes mesures de sécurité. Tout au plus a-t-on su que les Obama et leurs amis avaient fêté le passage en 2011 en participant à des sketches ou des numéros musicaux sur le modèle des émissions de télévision-crochet.

Dans ce programme allégé, M. Obama a participé à une réunion quotidienne avec les responsables de la sécurité nationale, un an après que ses vacances eurent été bouleversées par la tentative d'un jeune Nigérian de faire sauter un avion de ligne américain avec des explosifs cachés sur lui le jour de Noël 2009.

Si le séjour de M. Obama cette année a été plus calme, les mois à venir risquent d'être riches en péripéties, vu la nouvelle donne politique au Congrès, désormais partiellement dominé par ses adversaires républicains après leur victoire aux législatives de novembre.

Dans son allocution hebdomadaire samedi, M. Obama a appelé les républicains à l'aider à relancer l'économie, et promis à ses compatriotes de «tout faire» pour essayer de triompher des effets de la crise. Il s'est dit «prêt à travailler avec qui que ce soit, issu des deux partis, qui aura une bonne idée et s'engagera à la voir aboutir».

Avant de partir à Hawaii, M. Obama avait affirmé que «nous ne sommes pas condamnés à un blocage sans fin» au Congrès malgré la cohabitation à venir.

Il avait salué la coopération ponctuelle de ses adversaires en décembre sur plusieurs dossiers de poids, comme la fiscalité, la question des homosexuels dans l'armée et la ratification du nouveau traité de désarmement START.

Mais il a pris le risque de froisser ses opposants en profitant des vacances du Congrès pour procéder la semaine dernière à six nominations par décret, notamment deux ambassadeurs et un ministre adjoint de la Justice vis-à-vis desquels des républicains avaient exprimé leur hostilité.