Le Sénat américain a prolongé mardi le financement de l'Etat fédéral américain jusqu'en mars, pour empêcher la fermeture des services non-essentiels du gouvernement mardi soir à 23H59, limite autorisée précédemment par le Congrès.

Les sénateurs ont adopté la mesure par 79 voix contre 16.

La Chambre des représentants doit encore se prononcer sur cette prolongation plus tard dans la journée de mardi.

Cette manoeuvre intervient peu après l'échec au Sénat, faute de soutien de la part des républicains, d'une vaste loi de finances, dite «Omnibus», de plus de 1100 milliards de dollars qui devait financer le gouvernement jusqu'à la fin de l'année budgétaire en octobre 2011.

Le texte voté mardi, moins ambitieux, maintient essentiellement les dépenses aux niveaux de 2010.

Les négociations entre les deux partis sur cette mesure ont été menées parallèlement aux tractations sur le traité de désarmement nucléaire START, plongeant les deux camps dans d'intenses négociations ces derniers jours.

Les républicains, qui ont ravi la majorité à la Chambre des représentants et diminué la majorité démocrate au Sénat, à la suite des élections législatives du 2 novembre, ont juré de diminuer les dépenses fédérales.

En 1995, les républicains qui s'étaient alarmés de la dette avaient déjà contraint les services non-essentiels à s'arrêter pendant plusieurs jours, afin d'éviter un défaut de remboursement qui aurait été catastrophique pour l'économie.

A partir de janvier prochain, soit un an après la dernière augmentation du plafond de la dette, le président Barack Obama devrait quémander un nouveau seuil de dette auprès du Congrès.

Mais, en 2011, les ultra-conservateurs, qui estiment que le niveau actuel du plafond de la dette de 14.300 milliards de dollars est bien assez élevé, seront présents en force au Capitole.