Plusieurs ténors du Congrès américain, démocrates comme républicains, ont réagi mardi au bombardement par la Corée du Nord d'une île de Corée du Sud, en réclamant que la Chine fasse pression sur son allié.

«J'invite instamment la Chine à jouer un rôle plus direct et responsable pour changer le comportement téméraire de la Corée du Nord», a écrit le sénateur John McCain, ancien adversaire républicain de Barack Obama à la présidentielle de 2008.

Pour Pete Hoekstra, un représentant républicain, M. Obama «doit augmenter la pression sur la Chine, le protecteur de la Corée du Nord, afin de tenir les rênes de cet État-voyou.»

«La Chine, qui exerce une importante influence sur la Corée du Nord, doit cesser de favoriser le régime et se joindre au message sans équivoque adressé par les nations responsables à Pyongyang: ''Abandonnez votre programme agressif''», a également commenté la républicaine Ileana Ros-Lehtinen, qui devrait prendre en janvier la présidence de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

L'actuel détenteur de cette fonction, le démocrate Howard Berman, a appelé la Chine à «suspendre immédiatement l'aide économique et énergétique, pour montrer à Pyongyang que son agression a des conséquences». La déstabilisation de la péninsule coréenne, a-t-il insisté, «n'est dans l'intérêt de personne et surtout pas de la Chine».

Un autre démocrate important, le président de la commission de la Défense du Sénat Carl Levin, a espéré que «la Chine ajoute sa voix» à celle de toutes les autres grandes puissances, qui ont condamné le bombardement par Pyongyang.

L'administration Obama, en revanche, s'est abstenue de toute critique de Pékin. Mark Toner, un porte-parole du département d'État, a préféré insister sur la nécessité d'une réponse «unifiée» de la part des pays impliqués dans les négociations avec la Corée du Nord sur son programme nucléaire.