Le président américain Barack Obama a parlé de possible «compromis» samedi au sujet du renouvellement ou non d'allégements fiscaux votés sous le président George W. Bush, alors que ses adversaires républicains veulent empêcher toute hausse d'impôts.

Le sénateur fraîchement élu Marco Rubio a indiqué dans l'allocution républicaine hebdomadaire samedi que les conservateurs avaient gagné les élections mardi pour «empêcher une énorme hausse d'impôts qui doit frapper chaque Américain à la fin de l'année».

Pour M. Rubio, issu de la mouvance ultra-conservatrice du «Tea Party», «les défis sont trop grands (...) pour que nous soyons de simples opposants à de mauvaises politiques». «À la place, nous allons proposer des idées audacieuses en ayant le courage de nous battre pour elles», a poursuivi le futur sénateur de Floride.

Les allégements fiscaux approuvés en 2001 et 2003 sous George W. Bush arrivent à expiration à la fin de 2010. Les démocrates, sortis affaiblis des élections de mardi, souhaitent contre l'avis des républicains réserver à l'avenir ce dispositif aux familles gagnant moins de 250 000 dollars par an.

Le Congrès sortant dominé par les démocrates, mais où les républicains possèdent une minorité de blocage au Sénat, va siéger quelques semaines avant l'installation du nouveau parlement plus conservateur en janvier. En l'absence d'accord, tous les Américains verraient leurs impôts augmenter en 2011.

M. Rubio, un Hispanique de 39 ans, étoile montante du parti républicain, a ajouté que les républicains s'efforceraient aussi de tenter de faire abroger la loi sur la couverture maladie, chère au président Barack Obama.

De son côté l'administration Obama ne souhaite pas prolonger les allégements fiscaux pour les riches, mais a laissé entendre qu'elle pourrait accepter un «compromis» sur une augmentation provisoire d'impôt pour ces derniers, c'est-à-dire les familles gagnant plus de 250 000 dollars par an.

«Je pense que la possibilité d'un compromis et d'une coopération existe», a dit le président samedi dans sa propre allocution hebdomadaire.