L'État de l'Arizona a exécuté tard mardi soir par injection mortelle un détenu condamné pour meurtre, après le feu vert donné par la Cour suprême des États-Unis qui a autorisé l'utilisation d'un anesthésiant à l'origine inconnue, selon une télévision locale.

Jeffrey Landrigan a été prononcé mort dans la prison de Florence à 22h26 (00h26 mercredi heure de Montréal), a rapporté la chaîne de télévision KVOÀ News 4 à Tucson. Un journaliste de la chaîne a assisté à l'exécution.

Dans un arrêt, la Cour suprême des États-Unis a estimé qu'une juge fédérale n'avait pas le droit de bloquer l'exécution.

«Il n'y a aucune preuve indiquant que la substance (anesthésiant) de provenance étrangère n'est pas sûre», a dit la Cour dans un arrêt rendu par 5 voix contre 4.

L'Arizona avait fait appel tous azimuts de la décision de la juge fédérale de suspendre l'exécution de cet homme de 48 ans par injection mortelle à l'aide d'un anesthésiant dont les autorités refusaient de révéler l'origine.

Selon la presse locale, le produit, du thiopental, viendrait de Grande-Bretagne, une information que le ministère de la Justice de l'Arizona n'a pas confirmé à l'AFP.

L'Arizona a jusqu'ici refusé de révéler l'origine du produit en vertu de la loi de l'État selon laquelle tout renseignement sur l'équipe d'éxecution ou les produits utilisés doit rester confidentiel pour des raisons de sécurité.

Plusieurs États ont dû renoncer à mener des exécutions. Mais l'Arizona et la Californie ont annoncé début octobre s'être procuré l'anesthésiant par d'autres voies qu'ils ont refusé de révéler.