La justice maintient provisoirement la politique du «Don't ask, don't tell» au sein de l'armée américaine. Une cour d'appel fédérale a gelé l'injonction d'un juge suspendant l'application de la loi, alors que le Pentagone venait d'annoncer qu'il allait accepter pour la première fois des recrues ouvertement homosexuelles.

Le 12 octobre dernier, la juge fédérale Virginia Philipps, saisie par une organisation de défense des droit des homosexuels, avait déclaré inconstitutionnelle la loi du «Don't ask, don't tell» et en avait ordonné le blocage immédiat.

Le gouvernement américain, qui a fait appel de cette décision, avait demandé que l'injonction soit suspendue. Les juges de la 9e cour d'appel fédérale ont accepté mercredi de geler provisoirement cette décision.

La cour a demandé aux avocats de l'organisation de défense des droits des homosexuels qui avait saisi la justice de déposer d'ici lundi leurs arguments en réponse. Les juges décideront alors s'ils prolongent ou non la suspension le temps d'examiner l'appel du gouvernement.

La loi du «Don't ask, don't tell» (ne pas le demander, ne pas le dire), qui date de 1993, permet aux homosexuels de servir dans l'armée américaine à condition de garder secrète leur orientation sexuelle. Le président Barack Obama a promis de l'abroger.

La semaine dernière, le chef de la Maison-Blanche avait répété que cette politique instaurée sous Bill Clinton prendrait fin sous sa supervision. Mais «cela doit être fait d'une façon ordonnée, parce que là nous sommes engagés dans une guerre», avait-il souligné. Il a expliqué qu'il soutenait l'abrogation, mais seulement par la voie parlementaire.