Un haut conseiller de la Maison-Blanche, David Axelrod, a remis en question dimanche la nécessité d'un moratoire national sur toutes les forclusions, même si les pressions se font croissantes pour que l'administration Obama fasse quelque chose au sujet des preuves de plus en plus nombreuses voulant que les banques aient utilisé des documents inexacts pour expulser des propriétaires de résidences.

M. Axelrod a estimé que le problème était sérieux, ajoutant que les documents problématiques nuisaient au marché immobilier américain de même qu'aux institutions prêteuses.

Il a cependant ajouté avoir des doutes quant à un moratoire sur les forclusions «car il y a en fait des forclusions valables qui devraient aller de l'avant» parce que leurs documents sont justes.

Le conseiller a indiqué que le gouvernement américain pressait les prêteurs à accélérer leurs examens des forclusions afin de déterminer lesquelles reposent sur des données inexactes.

Alors que la situation économique incertaine demeure la grande source de préoccupation des électeurs, les doutes soulevés par les forclusions et les expulsions sont en train de devenir une question politique à l'approche des élections du 2 novembre.

Le procureur général des États-Unis, Eric Holder, a indiqué que le gouvernement se penchait sur la question, et des législateurs démocrates ont pressé les responsables de la réglementation bancaire et le département de la Justice d'enquêter afin de voir si les sociétés hypothécaires ont enfreint les lois relatives aux forclusions.

Les procureurs généraux de 40 États comptent annoncer sous peu la tenue d'une enquête conjointe sur l'utilisation par les banques de documents inexacts dans des cas de forclusion, a affirmé à The Associated Press une source familière avec l'enquête.