Des élus de la Chambre des représentants américaine ont déploré mercredi leur incapacité à mettre fin aux «sites internet jihadistes» d'organisations comme Al-Qaïda qui visent à attirer, recruter et entraîner des candidats à la violence extrémiste.

«Pouvons-nous? Oui. Le ferons-nous? Non», a déclaré à l'AFP le représentant Brad Sherman après une audition au Congrès sur la question.

«Il est plus probable que nous nous perdions dans des embrouilles, plutôt que de faire quelque chose d'utile», a ajouté M. Sherman, président de la sous-commission sur le terrorisme, la non-prolifération et du commerce qui tenait l'audition mercredi.

Le représentant démocrate a affirmé que les obstacles bureaucratiques et les partisans de la liberté d'expression empêchaient le Congrès de donner à l'administration américaine les outils nécessaires pour éliminer les sites «jihadistes».

Au cours de l'audition, M. Sherman a critiqué le site grand public de diffusion de vidéo YouTube (groupe Google), pour avoir permis à la branche yéménite d'Al-Qaïda de poster des vidéos faisant la promotion de «l'idéologie jihadiste».

«Je ne sais pas combien d'argent gagne YouTube, combien gagnent ses responsables, mais ils mettent en danger les gens aux Etats-Unis», a estimé M. Sherman.

Gregory McNeal, professeur de droit à l'Université Pepperdine en Californie a affirmé devant la sous-commission qu'il n'y a «aucun effort concerté du gouvernement pour fermer les sites jihadistes» car il n'y a aucun cadre légal pour le faire.

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a récemment publié un nouveau magazine en ligne en anglais, intitulé «Inspire» qui explique comment notamment comment fabriquer une bombe.