L'action de la coalition emmenée par les États-Unis dans le conflit afghan continue d'être prometteuse, et il est trop tôt pour la qualifier d'échec, a déclaré lundi le vice-président américain Joe Biden devant des anciens combattants.

Quant à la date de juillet 2011 fixée pour le début du retrait des troupes, elle ne signifie pas que les États-Unis vont quitter le pays, mais simplement que les rênes seront progressivement confiées aux forces de sécurité afghanes, a ajouté M. Biden dans une allocution prononcée devant les Vétérans des guerres étrangères à Indianapolis.

«Donc, les gars, ne croyez pas aux propos disant 'nous avons échoué en Afghanistan'. Nous venons juste de démarrer avec le bon général et le bon nombre de soldats pour atteindre nos objectifs», a déclaré M. Biden, faisant référence au nouveau commandant américain des forces internationales en Afghanistan, le général David Petraeus.

M. Biden a également cité le fait que le président américain Barack Obama a triplé la présence militaire américaine en Afghanistan depuis sa prise de fonction en janvier 2009, la portant à 100 000 soldats actuellement.

Grâce à cette présence renforcée, les États-Unis «font des progrès notables» dans leur objectif de défaire et démanteler le réseau Al-Qaïda en Afghanistan, a-t-il assuré.

Evoquant la date de juillet 2011 pour un début de retrait, M. Biden a expliqué qu'il était nécessaire de fixer un délai pour que les dirigeants afghans se tiennent prêts à prendre le relais en matière de sécurité.

La date de juillet 2011 pour un début de retrait d'Afghanistan fait l'objet de controverses et de confusion ces derniers temps. Le ministre américain de la Défense, Robert Gates, a affirmé récemment qu'elle était gravée dans le marbre tandis que le général Petraeus disait envisager de recommander une autre date en fonction de la situation sur le terrain.

Par ailleurs, M. Biden a minimisé l'influence exercée en Irak par l'Iran voisin, répondant indirectement aux inquiétudes exprimées par des responsables américains et des membres du Congrès à ce sujet. «L'influence iranienne en Irak est minime. Elle a été grandement exagérée», a-t-il dit.

«Le gouvernement iranien a dépensé plus de 100 millions de dollars pour tenter d'influencer l'issue des dernières élections» en Irak en mars et «il a lamentablement échoué», a ajouté M. Biden. «Les Irakiens ont voté pour les candidats de leur choix, dont aucun, j'insiste, aucun n'était le choix de l'Iran», a-t-il dit.

M. Biden s'est montré optimiste quand à la formation d'un gouvernement irakien, toujours dans l'impasse après les élections générales du 7 mars. «Ce processus peut être parfois frustrant et il y a des hauts et des bas, mais (...) j'ai une confiance absolue dans le fait que l'Irak formera un gouvernement capable de gérer les affaires du pays», a-t-il dit.

M. Biden a aussi répondu aux critiques qui avaient mis en garde les États-Unis concernant les conséquences d'un retrait. «Certains avaient dit que notre retrait apportera plus de violence. Ils avaient tort, car les Irakiens sont prêts à prendre les commandes», a-t-il affirmé, soulignant que le niveau de violence était plus bas qu'il y a quatre ans. La dernière brigade de combat américaine s'est retirée d'Irak la semaine dernière.