La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a souligné cette semaine auprès du président afghan Hamid Karzaï l'importance d'avoir des organismes anti-corruption soutenus par les Occidentaux dans le pays, a indiqué vendredi un haut responsable américain

Le responsable a souligné que la chef de la diplomatie avait évoqué avec le chef de l'État afghan les récentes évolutions liées à cette question et notamment l'ordre donné par M. Karzaï que les activités de deux organismes de lutte contre la corruption, soutenus par les pays étrangers, soient examinées.

«Elle a parlé des travaux du Groupe de lutte contre la grande criminalité et du Bureau des enquêtes spéciales», lorsqu'elle s'est entretenue mardi avec M. Karzaï lors d'une de leurs conversations téléphoniques routinières, a dit le responsable sous le couvert de l'anonymat.

«Elle a voulu marquer le coup en notant que (les actions de) ces organismes seront un signe important de la volonté du gouvernement afghan de lutter contre la corruption», a indiqué le responsable, relevant que Mme Clinton l'avait fait «gentiment» et que M. Karzaï avait compris le message.

Créés il y a un an et demi, les deux organismes travaillent sous l'égide des Services spéciaux afghans (NDS) et du ministère de l'Intérieur. Mais la communauté internationale leur fournit financements et conseillers occidentaux.

Selon le quotidien américain Wall Street Journal, la décision du chef de l'État afghan pourrait avoir pour objectif de mettre un frein aux enquêtes pour corruption visant son cercle de proches.