Les États-Unis ont annoncé vendredi qu'ils élevaient le statut de la représentation diplomatique palestinienne à Washington, une mesure symbolique qui est aussi une marque de confiance à l'égard du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

L'administration du président Barack Obama va permettre à la mission palestinienne, qui n'a aucun statut officiel, de se présenter comme la «Délégation générale de l'Organisation de libération de la Palestine».

Les États-Unis, principal allié d'Israël, rejoignent ainsi les pays européens, l'Australie et le Canada, qui reconnaissent déjà un statut de délégation aux Palestiniens, statut qui n'a toutefois pas la même valeur que celui conféré à une ambassade.

«Cette décision est le reflet de notre confiance de pouvoir contribuer, par le biais de négociations directes, à un règlement passant par la coexistence de deux États, l'un palestinien, indépendant et viable, l'autre Israël», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Tommy Vietor.

«Nous devons dès aujourd'hui nous préparer à l'avènement de cette solution, pendant que nous continuons de travailler avec le peuple palestinien en faveur d'un avenir meilleur», a-t-il dit.

Le nouveau statut ne changera pas grand-chose dans la pratique. Le porte-parole du département d'État, Philip Crowley, a dit que le drapeau palestinien pourrait flotter sur le toit de la représentation, mais que son personnel ne bénéficierait pas de l'immunité diplomatique.

M. Crowley a précisé que le gouvernement américain avait approuvé ce changement à la demande des Palestiniens.

«Ces changements ont une valeur symbolique. Ils reflètent l'amélioration des relations entre les États-Unis et les Palestiniens, mais ils n'ont aucune signification en vertu de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques», a-t-il dit à la presse.

L'administration Obama tente actuellement de relancer les négociations de paix directes entre l'Autorité palestinienne et Israël.