Le président américain Barack Obama a promulgué jeudi, après son adoption par le Congrès, une loi qui prévoit une indemnisation chômage d'urgence pour quelque 2,5 millions de chômeurs qui en sont privé depuis juin.

La Chambre des représentants américaine a adopté le texte par 272 voix contre 152, après un vote au Sénat mercredi favorable aussi au projet de loi (59 voix contre 39).

Le texte prévoit la prolongation rétroactive du paiement des allocations chômage jusqu'au 30 novembre, après son expiration le 2 juin dernier.

«Après que la minorité ait usé de tactiques à trois reprises distinctes au cours des semaines passées pour bloquer cette aide, les Américains qui luttent pour trouver un bon emploi et subvenir aux besoins de leurs familles vont enfin recevoir l'aide dont ils ont besoin pour retomber sur leurs pieds pendant ces temps économiques difficiles», a déclaré le président Obama dans un communiqué, après avoir signé le texte dans le Bureau Ovale.

«Nous avançons dans la bonne direction pour honorer le calendrier (législatif) du président Obama et des démocrates du Congrès des États-Unis», avait dit la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi lors d'une conférence de presse avant le vote, en saluant la mesure destinée à relancer l'emploi aux États-Unis, alors que le taux de chômage -- à 9,5% -- reste historiquement élevé.

Mme Pelosi avait également cité les autres réalisations législatives des démocrates dont la réforme de la couverture santé et celle de Wall Street.

Les républicains, qui ont tenté de bloquer la mesure, objectaient que celle-ci, d'un coût de plus de 33 milliards de dollars, s'ajouterait au déficit américain.

Le président Obama s'en était déjà pris lundi à ses adversaires républicains, les accusant de délaisser les Américains dans le besoin.

«Il est temps que les travailleurs qui ont été mis au chômage lors de la récession ne soient plus otages de la politique de Washington», s'était emporté M. Obama lors d'un discours prononcé à la Maison Blanche, s'en prenant de nouveau à ses adversaires républicains à moins de quatre mois des élections législatives de novembre.