Le ministre de la Justice de New York, le démocrate Andrew Cuomo, a annoncé samedi sa candidature au poste de gouverneur de l'État du nord-est, promettant de mettre fin à une ère marquée par les scandales politiques et la crise financière.

Dans une vidéo diffusée sur son site internet, M. Cuomo détaille le programme politique qu'il entend appliquer s'il obtient ce poste jadis occupé par son propre père, Mario, lors des élections qui auront lieu le 4 novembre.

Le ministre de la justice, qui s'était porté candidat à ce poste sans succès en 2002, s'en prend notamment au parlement local, basé dans la capitale de l'État, Albany, le qualifiant de «honte nationale» et le jugeant à la fois «peu recommandable et discrédité».

«Les élus des deux partis, démocrates et républicains sont tout aussi coupables», dans la longue liste de scandales politiques et de problèmes de corruption recensés dans l'État, juge M. Cuomo.

Le ministre s'engage à instaurer de nouvelles lois sur l'éthique à New York et à créer des organes de surveillance indépendants afin d'éviter une réédition des mésaventures des deux précédents gouverneurs David Paterson et Eliot Spitzer, ébranlés par des scandales.

Alors que l'État est dans une situation budgétaire difficile, M. Cuomo a aussi indiqué qu'il gèlerait les hausses de salaire des fonctionnaires, limiterait les dépenses de l'État et la hausse des taxes foncières.

«Augmenter les impôts n'est tout simplement pas une option», affirme-t-il, se prononçant en faveur d'une régulation de Wall Street.

«Des banquiers sans scrupules exploitent l'économie et les familles qui travaillent en font les frais. Aujourd'hui, Wall Street reçoit les bonus et les contribuables reçoivent la facture. Ce n'est pas juste», a-t-il, affirmé.

M. Cuomo n'a pas d'adversaire déclaré pour obtenir l'investiture démocrate.