Un Américain d'origine marocaine a plaidé coupable mercredi aux États-Unis de soutien matériel au terrorisme, en fournissant à Al-Qaeda «au moins 23 000 dollars», a annoncé le ministère américain de la Justice.

Agé de 32 ans, Khaled Ouazzani risque jusqu'à 65 ans de prison ferme.

Selon un communiqué du ministère de la Justice, l'homme a «fait allégeance à Al-Qaeda en juin 2008». Il a reconnu avoir comploté pour fournir un soutien matériel au réseau d'Oussama ben Laden entre août 2007 et février 2010.

Outre l'aide financière, «il discutait avec d'autres personnes de différents moyens d'aider Al-Qaeda, dont des stratégies pour combattre en Afghanistan, en Irak ou en Somalie».

Il a également plaidé coupable de fraude bancaire et de blanchiment d'argent devant un juge fédéral de Kansas City, dans le Missouri (centre).

D'après les aveux qu'il a signés dans sa procédure de plaider-coupable, l'homme avait contracté en avril 2007 un emprunt de 175 000 dollars auprès d'Union Bank pour financer son entreprise de vente au détail de pièces détachées de voiture.

«Il a présenté de fausses informations sur lui-même et sur son entreprise et a utilisé au moins une partie des actifs prêtés pour un usage autre» que son affaire, selon le texte de l'accord de plaider-coupable.

En mai 2007, il a transféré plus de 112 000 dollars de son compte américain vers un compte à Dubaï, somme provenant directement de son emprunt avec laquelle il a acheté un appartement.

En août 2007, M. Ouazzani a reconnu avoir fait un premier don de 6 500 dollars à Al-Qaeda par l'intermédiaire d'une autre personne qu'il a remboursée trois mois plus tard par un virement sur son compte aux Émirats Arabes Unis. «Les 6.500 dollars provenaient de la vente de son entreprise», toujours selon l'accord.

Près d'un an plus tard, en juin 2008, après avoir revendu l'appartement de Dubaï, il a envoyé à Al-Qaeda 17 000 dollars, l'équivalent de la plus-value réalisée.

M. Ouazzani a été arrêté le 8 février 2010, selon des documents de justice dont l'AFP s'est procuré copie, et a été présenté, à huis clos à un juge fédéral le lendemain. Il est depuis placé en détention.