S' il n'en tient qu'à certaines organisations de droite, la question de l'orientation sexuelle d'Elena Kagan deviendra un enjeu de sa nomination à la Cour suprême des États-Unis.

«Êtes-vous lesbienne?» C'est la question que Bryan Fischer, directeur de l'American Family Association, voudrait que les médias posent à la candidate de Barack Obama, qui est célibataire. Le public a le droit de connaître la vérité à ce sujet, a affirmé de son côté l'organisme Americans for Truth.

 

Plus subtile, l'organisation chrétienne Focus on the Family a souligné hier que le public ne savait presque rien des opinions d'Elena Kagan, exception faite de «son engagement juridique et émotionnel en faveur du programme des GLBT (gais, lesbiennes, bisexuels et transsexuels)».

Du temps où elle était doyenne de la faculté de droit de Harvard, Kagan avait vivement critiqué la loi don't ask, don't tell, qui impose aux militaires américains homosexuels de ne pas dévoiler leur orientation sexuelle sous peine d'être expulsés de l'armée.

Des rumeurs sur l'orientation sexuelle d'Elena Kagan circulent depuis un certain temps déjà. Après qu'un blogueur conservateur eut traité récemment de ce sujet dans un billet publié sur le site internet de CBS News, la Maison-Blanche s'est plainte auprès de la chaîne, qui a fini par retirer l'article en question.

Plus tard, un conseiller anonyme de la Maison-Blanche a déclaré au Washington Post qu'Elena Kagan n'était pas lesbienne.