La justice américaine a donné raison à une jeune fille qui voulait porter un smoking et être accompagnée par sa petite amie au bal de promo et a donné tort à son lycée du Mississippi qui avait préféré annuler la fête.

Dans une décision dont l'AFP s'est procuré copie mercredi, un juge fédéral du Mississippi affirme néanmoins que l'école n'aura pas à organiser un nouveau bal puisque les parents d'élèves s'en sont déjà chargés à titre privé.

Constance McMillen, 18 ans, avait fait les gros titres des journaux début mars et était apparue dans plusieurs émissions de télévision, lorsqu'elle avait décidé de poursuivre en justice son lycée après avoir appris qu'elle était tenue de revêtir une robe et de venir accompagnée d'un garçon.

«Ca fait vraiment du bien», a déclaré la jeune élève du lycée agricole Itawamba, en apprenant la décision du juge, «tout ce que j'ai toujours voulu, c'est que mon école nous traite, ma petite amie et moi, comme n'importe quel autre couple qui veut aller au bal de promo».

«Maintenant, nous pouvons tous retourner à nos activités, comme aller chercher notre tenue pour le bal», a ajouté Constance McMillen qui avait reçu le soutien de dizaines de milliers de fans sur une page Facebook consacrée à son combat.

L'Aclu, puissante organisation américaine de défense des libertés civiles, qui a défendu Constance McMillen, a salué la décision dans un communiqué, jugeant qu'il s'agissait d'«une victoire pour tous les étudiants gays, lesbiens, bisexuels et transsexuels, qui veulent juste pouvoir être eux-mêmes à l'école sans être victimes d'injustices».

«Nous sommes reconnaissants et satisfaits que la tentative du lycée d'annuler le bal de promotion ait été reconnue comme un stratagème à peine voilé pour violer les droits de Constance McMillen à la liberté d'expression», a ajouté l'organisation.