Le démocrate James Clyburn, chargé du comptage des votes à la Chambre des représentants, a déclaré dimanche qu'il n'avait pas réuni assez de voix pour assurer le passage de la réforme du système de santé prônée par le président Barack Obama, alors que le principal conseiller politique de la Maison Blanche s'est déclaré «absolument sûr» de son adoption.

«Non, nous ne les avons pas ce matin», a expliqué James Clyburn, en référence aux voix en faveur du projet. «Mais nous y avons travaillé tout le week-end», a-t-il dit, en se disant certain du passage de la mesure, en écho aux propos tenus samedi par la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.

Le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs a également prédit le passage cette semaine du projet de réforme de santé, avant le voyage en Asie de Barack Obama. Visite que ce dernier a repoussée de quelques jours pour maintenir la pression et pousser en faveur de l'adoption du projet, l'une des priorités de sa présidence, qui vise à fournir une assurance-maladie à des dizaines de millions d'Américains.

Sans une victoire -rapide-, les démocrates entreront dans la saison électorale pour le scrutin de mi-mandat sans succès majeur susceptible d'influer sur le vote des électeurs. Près de 50 millions d'Américains n'ont pas d'assurance maladie.

«C'est la semaine» d'un «vote important», a lancé Robert Gibbs. «Je pense que c'est la semaine culminante pour la réforme de la santé».

Le stratège politique David Axelrod a déclaré que les démocrates persuaderaient suffisamment de parlementaires de voter «oui». Le leader républicain à la Chambre des représentants, John Boehner, a reconnu que les républicains ne pourraient pas tout seuls faire barrage à la mesure, mais, a-t-il lancé, «nous ferons tout notre possible pour leur rendre difficile, si ce n'est impossible, le passage» du projet. Les républicains estiment qu'ils peuvent bénéficier du soutien de certains démocrates dont la campagne pour la réélection s'annonce difficile.

«Je suis absolument sûr que nous allons réussir», a quant à lui lancé David Axelrod. «Je crois qu'il y a un sentiment d'urgence parmi les membres du Congrès».