Le président Barack Obama a levé le voile samedi sur son plan destiné à améliorer le système éducatif américain, souhaitant récompenser les meilleurs établissements scolaires plutôt que sanctionner les moins performants.

Le chef de la Maison-Blanche, qui entend réformer la loi de 2002 sur l'enseignement défendue par l'ancien président George W. Bush, compte aider les étudiants américains à rattraper leur retard sur les jeunes scolarisés dans d'autres pays.

En vertu du plan prôné par Barack Obama, les responsables de l'éducation s'éloigneraient du dispositif de sanctions infligées aux établissements scolaires qui ne répondent pas aux normes pour récompenser les écoles enregistrant des progrès, particulièrement avec les élèves issus d'un milieu pauvre ou d'une minorité.

Les changements proposés appellent les États à adopter des critères qui permettraient de s'assurer que les jeunes sont prêts pour des études supérieures ou une carrière.

«Si nous n'agissons pas, (...), un nombre incalculable d'enfants ne se rendront jamais compte de leur talent et de leur potentiel», a déclaré Barack Obama dans un discours samedi. «Je n'accepte pas cet avenir pour eux. Et je n'accepte pas cet avenir pour les États-Unis d'Amérique».

Le chef de la Maison-Blanche a l'intention d'envoyer lundi au Congrès un texte apportant des modifications à la loi actuelle.

Le projet autoriserait également les États à se saisir d'autres matières que la lecture et les mathématiques dans le cadre des mesures effectuées pour répondre aux objectifs fédéraux, ce qui satisferait nombre de groupes estimant que la loi «No child left behind» (aucun enfant laissé pour compte) encourage les enseignants à ne pas se concentrer sur l'histoire, l'art, les sciences, les études sociales et d'autres matières d'importance.

Pour la première fois depuis 45 ans, la Maison-Blanche propose en outre une hausse de quatre milliards de dollars des dépenses fédérales en matière d'éducation.

Le projet doit être présenté mercredi devant la commission de l'éducation et du travail de la Chambre des représentants.