Les présidents russe et américain Dmitri Medvedev et Barack Obama estiment qu'un nouveau traité de désarmement nucléaire qui doit prendre le relais de START 1 conclu en 1991 devrait être bientôt prêt à être signé, a annoncé samedi soir le Kremlin.

Au cours d'un entretien téléphonique samedi, MM. Medvedev et Obama «ont exprimé la satisfaction du niveau très avancé des préparatifs» du nouveau projet d'accord, a précisé la présidence russe dans un bref communiqué.

Dans cet échange, «il a été souligné qu'il est dès maintenant déjà possible de fixer des dates concrètes pour soumettre le projet d'accord aux chefs d'Etat pour qu'ils le signent», a poursuivi le communiqué, qui n'avance cependant aucune date.

Dans ce but, MM. Medvedev et Obama «se sont mis d'accord pour donner des directives supplémentaires aux délégations» russe et américaine qui négocient depuis plus de six mois à Genève le nouveau traité devant prendre le relais de START 1, arrivé à échéance le 5 décembre 2009, a conclu le Kremlin.

Les pourparlers ont été compliqués par des désaccords sur un certain nombre de sujets, notamment le projet américain de défense antimissile en Europe de l'Est dont la Roumanie s'apprête à accueillir des éléments.

START sera à l'ordre du jour de la visite à Moscou les 18 et 19 mars de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Elle doit y rencontrer son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Celui-ci a d'ores et déjà indiqué que le nouvel accord devait fixer dans une «forme juridiquement contraignante» un lien «entre les armes offensives et défensives», une allusion au projet américain de bouclier antimissile qui suscite de nouveau la controverse en Russie.

Selon le quotidien New York Times paru mardi, M. Obama s'est montré «frustré» après un précédent entretien téléphonique avec Medvedev, en février, ce dernier ayant suggéré de revoir certaines clauses que Washington considérait comme acquises.

La Maison Blanche a déclaré mardi qu'elle ne «précipiterait pas» l'adoption d'un nouveau traité de désarmement nucléaire avec Moscou, après des propos du ministre russe des Affaires étrangères indiquant que le document pourrait être prêt d'ici à avril