Le président américain, Barack Obama, a reconnu mercredi que beaucoup de ses concitoyens ne croyaient plus à l'État, au cours d'une tournée visant à défendre son plan de réforme du système de santé.

M. Obama a laissé entendre que la méfiance des Américains envers l'État allait grandissant, au cours d'un déplacement dans le Missouri.

«Les gens ont perdu la foi en l'État, ils avaient perdu la foi en l'État avant que je sois candidat, et cela a empiré», a déclaré M. Obama lors d'un meeting à Saint Louis pour défendre son projet de réforme du système de santé, critiqué par ses adversaires républicains qui y voient la mainmise du gouvernement sur la santé des individus.

Il a cité son modèle en politique, le président Abraham Lincoln, qui estimait que le rôle du gouvernement central consistait à faire ce qui était nécessaire mais que les citoyens ne pouvaient accomplir sans aide.

«Cela résume plutôt bien ma position», a dit M. Obama.

Le président américain a expliqué lors de son déplacement que son plan de réforme du système de santé contribuerait à réduire à long terme l'énorme déficit public des États-Unis.

Le président américain, qui doit s'envoler le 18 mars pour un voyage en Indonésie et en Australie, consacre cette semaine à faire campagne pour rallier le plus grand nombre possible de voix au Congrès afin d'y faire adopter son plan, projet phare de son début de mandat.

Mais il se heurte à une farouche opposition républicaine ainsi qu'à celle de certains démocrates conservateurs, soucieux de leur cote dans les sondages en cette année d'élections législatives.