Le dalaï lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains en exil, ne s'est pas déclaré «déçu» par l'accueil du président américain Barack Obama, qu'il a rencontré jeudi à Washington.

La Maison-Blanche avait adopté jeudi un profil bas pour cette rencontre entre Barack Obama et le dalaï lama, très critiquée par la Chine. Le président l'a ainsi accueilli dans la salle des Cartes réservée aux rencontres privées, et non dans son fameux Bureau ovale. Les discussions se sont déroulées à huis-clos et la Maison-Blanche s'est contentée de diffuser une seule photo officielle.

«Je ne suis pas déçu. Peu importe la manière dont je suis accueilli. Le plus important était de le rencontrer en personne» a déclaré le dalaï lama, alors qu'il se trouve à Los Angeles pour soutenir l'association Whole Child International. «Ma première rencontre avec Clinton avait été sans chichis. Les gens m'avaient alors posé la même question, mais vous savez, les règles protocolaires m'importent peu», a poursuivi le dalaï lama.

Jeudi à la Maison-Blanche, le président américain a assuré le chef spirituel des Tibétains en exil de son «fort soutien» à la préservation de l'identité tibétaine.

S'adressant aux journalistes à sa sortie de la Maison-Blanche présents, le dalaï lama a expliqué avoir abordé avec Barack Obama ses inquiétudes pour le peuple tibétain, ainsi que les questions des valeurs humaines, de l'harmonie religieuse et de la place des femmes dans le monde. Il s'est déclaré «très heureux» de cette rencontre et a affirmé que le président américain avait fait preuve «d'un fort soutien».