Les États-Unis ne peuvent agir seuls dans la promotion de la sécurité internationale, a estimé hier l'ambassadeur des États-Unis à Ottawa, David Jacobson, dans une allocution prononcée devant le Conseil international du Canada.

Dans un court plaidoyer sur la politique étrangère américaine, l'ambassadeur Jacobson a souligné l'importance des relations entre le Canada et les États-Unis, non seulement d'un point de vue économique, mais aussi dans leur engagement à l'étranger, comme en Afghanistan et en Haïti.

 

«Nous faisons face à des défis aux proportions épiques, a dit M. Jacobson. L'engagement des États-Unis pour la sécurité internationale ne diminuera jamais. Dans un monde de plus en plus complexe, les États-Unis ne peuvent pas assurer la paix dans le monde à eux seuls.»

«C'est vrai en Afghanistan, mais c'est aussi vrai dans les autres régions instables du monde», a-t-il ajouté.

Selon lui, le vent de changement qui a soufflé sur la Maison-Blanche il y a maintenant un peu plus d'un an suscite de l'espoir partout sur la planète.

Avec l'arrivée au pouvoir de Barack Obama, le respect des droits de l'homme a été érigé au rang de priorité, a plaidé l'ambassadeur Jacobson. Il a cité la volonté affirmée du président américain de fermer la prison de Guantánamo, la réaffirmation de l'engagement des États-Unis pour le respect de la convention de Genève et l'interdiction d'utiliser des techniques d'interrogation apparentées à la torture.

«Comme le président l'a déjà dit, nous nous égarons lorsque nous acceptons de compromettre les idéaux pour lesquels nous nous battons, a dit l'ambassadeur. Il ne peut y avoir de paix si les gens sont brimés dans leur droit de parler, de croire en ce qu'ils croient, de choisir leur propre leader.»

Avocat de Chicago, M. Jacobson a été vice-président des finances de la campagne présidentielle de Barack Obama. Nommé ambassadeur au Canada en juin 2009, il n'est toutefois entré en poste qu'au mois d'octobre.

Dès ses premières semaines en poste, il a fait le tour du Canada: il a visité les dix provinces en six semaines.

Ses deux prédécesseurs, Paul Cellucci et David Wilkins, nommés par George W. Bush, n'avaient pas hésité à critiquer vivement le gouvernement canadien lorsqu'il avait pris des positions divergentes de celles de l'administration américaine, comme dans le cas de la guerre en Irak.