Un homme armé a ouvert le feu jeudi matin dans les locaux d'une usine d'électricité de Saint-Louis, au Missouri, faisant trois morts et cinq blessés, dont plusieurs grièvement, avant de retourner l'arme contre lui, selon la police.

Au cours d'une conférence de presse, les forces de l'ordre ont annoncé avoir découvert le corps du tireur présumé au sein de l'usine après qu'il se soit apparemment suicidé. Son identité n'a pas été rendue publique.

«Nous pensons vraiment qu'il s'agit du tireur», a dit le chef de la police locale Dan Isom à l'issue d'une inspection du complexe industriel qui a duré environ quatre heures, précisant que ses hommes n'avaient pas fait usage de leurs armes.

Il a indiqué que trois armes, un fusil d'assaut, un fusil à pompe et un pistolet avaient été retrouvés sur les lieux.

«Nous ne savons pas vraiment quel était le mobile» de l'attaque, a dit M. Isom. «Il va nous falloir beaucoup de temps pour reconstituer ce qui s'est passé».

Lorsque la police inspectait le vaste complexe industriel à la recherche du tireur, Timothy Hendron, 51 ans, un ancien employé de l'usine, avait été désigné comme principal suspect.

Ni l'entreprise ni la police n'ont fourni plus de renseignements sur M. Hendron, mais des documents de justice font apparaître qu'il était en conflit devant les tribunaux avec la société pour des questions de gestion des fonds de retraite des employés.

L'une de ses tantes, Marge Stanger, a déclaré à la presse locale qu'elle était «malade de chagrin», mais ne pouvait expliquer son geste.

«Tim ne devrait pas être condamné pour son geste. Tout le monde l'aimait. Il avait une merveilleuse personnalité et était dévoué à son fils», a-t-elle déclaré au St Louis Post-Dispatch.

L'agression s'est produite près du centre-ville, dans une usine du groupe suédo-suisse ABB Power qui fabrique des transformateurs électriques et emploie quelque 270 personnes.

Selon les médias locaux, l'agresseur, brandissant un fusil d'assaut, a fait irruption dans les bureaux et tiré sur un homme, provoquant la panique parmi les employés qui ont cherché à s'enfuir, certains trouvant refuge sur le toit du bâtiment.

Trois des cinq blessés se trouvaient toujours dans un état critique dans la soirée de jeudi.

Un porte-parole local d'ABB, Bob Fesmire, a indiqué qu'une centaine de personnes étaient censées se trouver dans les locaux de cette usine, dont la première équipe prend son service entre 6h00 et 6h30, au moment où l'agresseur a ouvert le feu.

Cependant, beaucoup n'étaient pas venues travailler jeudi matin en raison du blizzard et la police a évalué à 50 ou 60 le nombre de personnes présentes.

«Il s'agit à l'évidence d'une situation très grave et nous nous employons à rassembler des informations le plus rapidement possible», a réagi dans un communiqué ABB depuis son siège zurichois, soulignant: «le bien-être de nos salariés est de la plus haute importance à nos yeux».