Un ancien détenu relâché de Guantanamo sur cinq serait retourné au combat, d'après un rapport classé du Pentagone qui risque d'alimenter la polémique déjà vive aux Etats-Unis sur le projet de fermeture du centre de détention défendu par le président Barack Obama.

Des militants de la défense des droits de l'Homme qui prônent la fermeture de la prison sur la base américaine à Cuba ont toutefois déjà mis en doute la validité de telles statistiques et assurent que le nombre de combattants présumés ou confirmés retournés au combat est vraisemblablement bien moindre. Les détracteurs de ces rapports du Pentagone arguent que ces évaluations contiennent si peu d'informations qu'il est presque impossible de les vérifier de source indépendante.

Plus tôt l'an dernier, le Département américain de la Défense affirmait que 11% des anciens détenus de Guantanamo avaient repris des activités militantes extrémistes. En avril, le taux de «récidive» aurait atteint 14%, selon le Département de la Défense. Le dernier chiffre serait de 20%, selon un responsable américain qui a requis l'anonymat, le rapport étant classé.

Selon un haut responsable de l'administration, la Maison Blanche n'a pas reçu d'informations suggérant que des détenus transférés sous l'administration Obama soient retournés au combat.