Un général commandant des forces américaines en Irak qui a fait de la grossesse un motif de traduction devant une cour martiale a assuré mardi qu'il n'enverrait jamais en prison des militaires pour cette raison, mais qu'il voulait juste souligner la gravité du problème.

Le mois dernier, le général Anthony Cucolo, en charge de troupes servant dans le nord de l'Irak, avait édicté un règlement qui aurait permis de traduire en cour martiale des femmes soldats qui seraient tombées enceintes et leurs partenaires sexuels.

Mais il a semblé fait marche arrière mardi lors d'une conférence de presse téléphonique, assurant que le règlement était seulement destiné à souligner les problèmes d'effectifs créés quand les femmes soldats tombées enceintes rentrent chez elles.

«Je n'ai jamais envisagé la cour martiale pour ça, je ne me vois pas mettre un soldat en prison pour cela», a-t-il dit. Mais comme l'armée américaine renvoie automatiquement chez elle les femmes enceintes, leurs unités se retrouvent en sous-effectif, a-t-il expliqué. «J'ai besoin de tous les soldats que j'ai», a-t-il insisté. «J'ai besoin d'eux pour la durée totale de ce déploiement».

Le général Cucolo commande une force de 22 000 soldats, qui supervise une zone du nord de l'Irak dont des villes comme Takrit, Kirkouk et Mossoul. Il compte 1 682 femmes parmi son contingent. Il est considéré comme le premier responsable militaire à faire de la grossesse un motif de cour martiale, pour l'homme comme pour la femme. La règle ne s'applique qu'aux troupes servant sous ses ordres.