La droite américaine saluait vendredi le discours prononcé la veille à Oslo par Barack Obama en recevant le prix Nobel de la paix, satisfaite d'avoir vu le président défendre la notion de «guerre juste» contre les ennemis du pays.

Les conservateurs américains, qui avaient brocardé l'attribution du prix à M. Obama le 9 octobre, ont applaudi cette fois le discours présidentiel, à l'instar de Sarah Palin, ancienne candidate à la vice-présidence lors des élections de 2008. «J'ai aimé ce qu'il a dit», a déclaré Mme Palin, égérie de l'aile droite du parti républicain, au quotidien USÀ Today, ajoutant avoir elle-même abordé le thème de la guerre «parfois nécessaire» dans ses mémoires qui viennent d'être publiés.

«La guerre est bien entendu la dernière chose à mon avis que les Américains veulent avoir à faire, mais elle est nécessaire. Il faut arrêter ces terroristes tout là-bas», a-t-elle estimé.

Un autre adversaire de M. Obama, Newt Gingrich, a estimé que le président avait fait à Oslo «du très bon boulot». «J'ai trouvé que le discours était vraiment très bien», s'est félicité l'ancien président de la Chambre des représentants, qui a particulièrement apprécié la mention de «l'existence du mal dans le monde» dans le propos présidentiel.

«Par certains côté, j'ai trouvé ce discours tout-à-fait historique», a déclaré M. Gingrich, interrogé lors de l'émission radiophonique «The Takeaway».

L'ancien élu, considéré par certains comme un candidat possible à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012, s'est dit ravi d'avoir vu «un président de gauche» rappeler aux membres du Comité Nobel «qu'ils ne seraient pas libres et ne pourraient remettre un prix de la paix s'il le recours à la force n'existait pas».

Dans un exercice délicat mais exécuté avec brio, le président Obama, qui a hérité des deux guerres de son prédécesseur, s'est employé jeudi à Oslo à justifier le recours à la force, une façon d'expliquer sa décision d'envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan neuf jours plus tôt.