La ville de Washington va payer 13,7 millions de dollars à plusieurs centaines de manifestants qui poursuivaient la municipalité pour arrestation abusive lors de manifestations au cours des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale en 2000.

Après neuf ans de procédure dans le cadre d'une plainte collective, le District de Columbia, l'entité administrative qui correspond à la ville de Washington, a accepté lundi de signer un accord à l'amiable qui devrait être confirmé par la justice dans les mois qui viennent, a indiqué mardi à l'AFP Mara Verheyden-Hilliard, avocate de l'organisation Partnership for Civil Justice qui soutenait les plaignants.

Quelque 680 manifestants, parmi lesquels des touristes et des journalistes, avaient été arrêtés en avril 2000 au cours des réunions des institutions internationales dans la capitale fédérale, quelques mois après les grandes manifestations contre l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle.

«Ces manifestants n'avaient enfreint aucune loi. Certains ont été détenus menottés dans un bus pendant plus de douze heures, sans nourriture, sans eau, sans accès aux toilettes», a expliqué la représentante de l'organisation. Aucun de ces manifestants n'avait été par ailleurs inculpé.

«Nous pensons que c'est un accord historique et le plus important jamais signé concernant des manifestants à Washington et peut-être dans le pays», a souligné Partnership for Civil Justice.

Chaque manifestant inscrit dans la plainte collective pourrait recevoir jusqu'à 18 000 dollars de cette somme de 13,7 millions de dollars versée par la ville.