Le président Barack Obama a soulevé l'espoir de voir se créer une zone de libre-échange en Asie-Pacifique, en annonçant samedi à Singapour que son pays se joindrait au petit groupe précurseur d'une alliance plus large.

La nouvelle que les Etats-Unis rejoindront le Chili, la Nouvelle-Zélande, Singapour et Brunei, annoncée à Tokyo et Singapour, a été saluée par les applaudissements des participants au sommet de l'APEC, l'association économique Asie-Pacifique.

Certains avaient craint que les Etats-Unis ne choisissent de se replier sur eux-mêmes dans le contexte de crise économique et financière. Mais Barack Obama les a détrompés: «Dans cette nouvelle ère, ouvrir d'autres marchés autour du globe est critique pas seulement pour la prospérité des Etats-Unis» a souligné l'hôte de la Maison Blanche, au départ de Tokyo.

Le président russe Dimitri Medvedev a également souligné que le commerce est un puissant stimulant. «Nous devons tout faire pour refréner le protectionnisme» a-t-il dit.

«Une vague montante soulève tous les bateaux» a résumé le représentant américain au commerce Ron Kirk.

L'APEC, qui célèbre ses 20 ans cette année, a été créée pour promouvoir les échanges et l'intégration des pays des bords du pacifique, du Chili à la Chine. Il traite de dossiers allant du réchauffement climatique à la sécurité alimentaire, l'énergie et la politique.

Le premier ministre japonais Yukio Hatoyama a pointé vendredi la vague de suicides de salariés dans son pays (30 000 par an), insistant pour que les pays créent des économies respectant leurs travailleurs comme des êtres humains. «Nous ne voulons pas de pays où les gens se tuent quand ils ne trouvent pas leur place dans la société» a estimé le chef du gouvernement nippon.