La mission internationale sous commandement américain en Afghanistan pourrait suivre le modèle de la politique de renforts menée en Irak en 2007, ce qui permettrait une baisse des troupes dans environ deux ans, a estimé mercredi le plus haut gradé américain.

Pour l'amiral Michael Mullen, chef d'état-major interarmées, il est «raisonnable» de considérer l'envoi de troupes américaines supplémentaires en Irak en 2007 pour renforcer la sécurité comme un guide de ce qui va se passer en Afghanistan.

«Si j'utilisais la comparaison avec l'Irak en 2006-2007, regardez où nous en sommes aujourd'hui», a-t-il dit lors d'une conférence à Washington, en allusion à l'amélioration de la situation en Irak deux ans après l'envoi de renforts.

«On pourrait en quelque sorte appliquer le même calendrier en Afghanistan», a-t-il poursuivi.

Une telle comparaison est «raisonnable en terme d'impact et de capacité à réduire ensuite nos forces (sur place) et à les ramener à la maison», a-t-il ajouté, en réponse à une question.

Cependant, a averti l'amiral Mullen, «nous devons être prudents face aux comparaisons directes entre l'Irak et l'Afghanistan».

Les responsables américains sont généralement réticents à donner des estimations de la durée qui sera nécessaire à la mission internationale en Afghanistan pour maîtriser la situation et pouvoir passer le relais aux forces afghanes.

L'ancien président américain George W. Bush a envoyé cinq brigades de combat supplémentaires en Irak en janvier 2007 pour améliorer la sécurité et permettre aux factions politiques d'avancer vers une réconciliation politique.

Cette politique a été saluée à Washington comme un succès, notamment par ceux qui soutiennent l'augmentation des effectifs militaires en Afghanistan.