La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a annoncé mercredi, au premier jour de sa visite au Pakistan, une contribution de 125 millions de dollars des États-Unis à un programme visant à améliorer la fourniture d'électricité au Pakistan.

«Les fonds serviront à réparer des centrales de production, à améliorer l'efficacité générale du système de fourniture locale, à remplacer des pompes d'irrigation agricole inefficaces et à promouvoir l'efficacité énergétique», a précisé le département d'État dans un communiqué publié après une rencontre à Islamabad entre Mme Clinton et son homologue Mahmoud Qureshi. Les centrales électriques concernées sont celles de Jamshoro, Muzaffargarh, et Guddu, ainsi que le barrage hydroélectrique de Tarbela.

Selon la diplomatie américaine, les compagnies de distribution d'électricité pakistanaises «perdent près d'un tiers de l'électricité qu'elles achètent, et pour certaines, plus de la moitié».

Les pertes sont dues, d'après le communiqué, «à une mauvaise gestion, au non-paiement de l'électricité consommée de la part de l'État et des consommateurs, et à de nombreuses pertes techniques causées par un équipement obsolète».

Les coupures d'électricité sont quotidiennes au Pakistan. La situation a suscité plusieurs manifestations importantes au printemps.

Attentats

Hillary Clinton a par ailleurs condamné les «attentats cruels et brutaux» survenus quelques heures plus tôt au Pakistan, faisant plus de 80 victimes.

«Aujourd'hui, il y a eu de nouveaux attentats cruels et brutaux (...), le Pakistan n'est pas seul face au terrorisme», a lancé la chef de la diplomatie américaine lors d'un point de presse commun à Islamabad avec son homologue pakistanais Mahmoud Quereshi.

Hillary Clinton est arrivée au Pakistan mercredi matin, peu avant l'explosion, pour une visite de trois jours consacrée au resserrement des liens entre les États-Unis et la Pakistan. Il s'agit de sa première visite au Pakistan en tant que secrétaire d'État américaine.