Alors que des votes importants sur la réforme de la couverture santé des Américains sont attendus dans les semaines à venir, les républicains mettent en garde les électeurs contre les projets des démocrates, qui en augmentant le nombre des personnes protégées risqueraient aussi de faire monter le coût moyen de la santé pour tout un chacun.

S'exprimant samedi sur des stations de radio et de TV, le sénateur républicain du Nebraska Mike Johanns a affirmé que la législation sur la couverture santé se traduirait par des cotisations supérieures et des impôts, ainsi que des restrictions au programme actuel protégeant les personnes âgées, Medicare. «Il n'y a aucun doute là-dessus» a-t-il affirmé sans détour.

Les démocrates nient ces affirmations, assurant que les coûts de la couverture santé sont déjà parvenus à des sommets, et continueront à progresser sans limites si le Congrès ne réagit pas. Pour eux, le plan Obama va finir par faire baisser ce que coûte la santé à la société, en limitant les gaspillages. Ils prennent pour exemple les sommes facturés par les hôpitaux pour prendre en charge des patients non assurés en urgence, des frais qui sont reportés sur d'autres malades.

Les démocrates continuent à argumenter avec les républicains point par point, expliquant comment le plan sera financé, tandis que les dirigeants des deux partis préparent le calendrier des votes, prévus le mois prochain.

La nouvelle législation se traduirait par de nouvelles obligations de souscrire au système d'assurance santé pour la plupart des Américains, et le gouvernement veut aider les moins aisés à y accéder. Le système actuel tourne avec un budget de 2500 milliards de dollars. Les assureurs privés auraient plus de mal à abandonner les personnes malades, ou ne pourraient plus refuser de couvrir des citoyens à la santé défaillante ou présentant un risque particulier.

Le sénateur Johanns, ancien secrétaire à l'agriculture des gouvernements Bush, soutient que le projet de Barack Obama mettra en difficulté des gens déjà touchés par la crise. Les ouvriers des usines payeraient de plus fortes cotisations de santé, par exemple, et les étudiants endettés devraient également cotiser pour des soins qui resteraient trop cher pour eux. Les précédentes administrations mettaient un budget donné à disposition des familles pour payer leurs factures médicales. Le projet présenté au Sénat limiterait cette option à 2500$ annuels.