Une disposition légale qui ajoutait l'expulsion au deuil pour les veuves étrangères de maris américains sera bientôt éliminée.

Le Congrès a approuvé jeudi un texte de loi qui mettra fin à ce système de la pénalité pour les veufs ou veuves, dans le cadre du texte plus large sur la sécurité intérieure que doit signer le président. La loi américaine prévoit jusqu'ici que l'époux survivant, s'il est étranger, perde le droit de résider sur le territoire américain lorsque le décès a eu lieu moins de deux ans après les noces. Désormais, le dernier vivant pourra demander à rester aux États-Unis.

«Je me sentais prisonnière de ce dispositif» a témoigné Agnieszka Bernstein, dont le mari Bryan est décédé un an après le mariage en 2006, âgé de 32 ans. «Jusqu'ici, je pouvais quitter le pays, mais je ne devais pas revenir. J'avais l'impression d'être tombée dans un piège», a commenté l'immigrante polonaise vivant au nord de New York.

Sa situation est celle aussi d'une Kosovare dont le mari est mort en Irak, d'une Equatorienne dont le mari douanier a été tué en service, d'un Jamaïcaine dont l'époux est mort dans un accident de ferry, et de l'ancien chef de cuisine du Prince Charles et de Lady Di dont le mari acteur est décédé du cancer.