Le président Barack Obama a appelé au vote rapide d'une loi électorale par le parlement irakien pour que les élections législatives puissent se tenir en janvier comme prévu, après avoir reçu le Premier ministre Nouri Al-Maliki à la Maison Blanche.

«Lors des derniers mois, nous avons assisté à un renforcement de l'engagement à une pratique politique démocratique en Irak», a affirmé M. Obama aux côtés de M. Maliki, alors que le Parlement irakien tarde à adopter un texte qui encadrerait les élections législatives de janvier dans le pays et assurerait leur plus grande transparence.

M. Maliki se trouve à Washington pour assister à une conférence destinée à attirer des investissements américains dans son pays.

«Nous voulons tous deux que l'Irak se dote d'une loi électorale adoptée à temps, pour que les élections puissent avoir lieu comme prévu en janvier», a ajouté le président des Etats-Unis, qui s'exprimait face à la presse dans le bureau Ovale de la Maison Blanche.

Les parlementaires irakiens devaient à nouveau voter sur ce projet de loi électorale mardi, après plusieurs heures de négociations infructueuses la veille.

Un mois après avoir pris ses fonctions et conformément à un engagement de campagne, M. Obama avait donné l'ordre à toutes les unités américaines combattantes de se retirer d'Irak d'ici à la fin du mois d'août 2010. Selon ce calendrier, le dernier soldat américain devra avoir quitté le pays fin 2011.

Mardi, le président a assuré M. Maliki que ces échéances seraient respectées. «J'ai rappelé mon engagement au Premier ministre» sur ces dates, a dit le président, qui avait pris position contre la guerre en Irak avant son déclenchement en 2003.

M. Obama a aussi dit apprécier de recevoir M. Maliki lors d'une visite consacrée à la relance du commerce et des investissements en Irak, et pas seulement aux problèmes habituels de sécurité.

«Ce qui est formidable dans ce voyage est qu'il représente une transition dans nos relations bilatérales, pour que nous nous intéressions désormais à de nouveaux sujets au delà de la sécurité, et commencions à parler d'économie, d'échanges et de commerce», a énoncé le président.

De son côté, M. Maliki a une nouvelle fois plaidé pour la levée des dernières sanctions frappant son pays, héritage de l'époque où Saddam Hussein était au pouvoir.

«Nous n'avons plus d'armes de destruction massive (...) nous avons effectué beaucoup de sacrifices, aujourd'hui il y a un système politique pluraliste en Irak», a jugé M. Maliki, dont les propos étaient traduits de l'arabe par un interprète.

M. Maliki conduit à Washington une importante délégation irakienne pour la première «Conférence Etats-Unis - Irak sur les affaires et l'investissement», organisée mardi et mercredi dans un grand hôtel par le gouvernement américain.

Cette conférence qui doit servir à mettre en relation des capitaux américains avec des projets irakiens a été inaugurée par la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.