Le shérif du comté de Larimer, au nord du Colorado, Jim Alderden, a ouvert une enquête criminelle, samedi soir, dans l'affaire du petit garçon de six ans, qu'on avait cru disparu à bord d'un vol expérimental organisé par son père, alors qu'il était en fait caché chez lui.

Les parents de l'enfant, Richard et Mayumi Heene, ne sont pas en état d'arrestation pour l'instant, a précisé le shérif.

Richard Heene avait expliqué jeudi, face aux caméras de télévision, en tenant son fils Falcon dans ses bras, qu'il était en train de préparer le lancement de son ballon à l'hélium en forme de soucoupe volante jeudi matin, lorsqu'il avait crié contre Falcon parce qu'il jouait dans la nacelle. Le petit aurait pris peur et serait parti se cacher, selon lui.

Questionné alors par la chaîne ABC sur la possibilité que cette farce soit en fait un coup de publicité, le père a rejeté l'hypothèse et trouvé la question «horrible, après tous les soucis qu'ils avaient endurés».

Jim Aldernen avait expliqué jeudi que le garçonnet était en réalité resté dans le garage, planqué sous des planches, pendant toute la durée du périple en ballon. Son grand frère avait déclaré l'avoir vu monter dans le ballon avant le décollage.

Le vol a duré deux heures, suivi quasiment en direct par de nombreuses télévisions et tenant les Etats-Unis en haleine, en laissant craindre pour la vie de l'enfant, lorsque le ballon s'est posé et s'est révélé vide.

La famille Heene avait récemment participé à l'émission d'ABC Wife Swap (On a échangé nos mères, Canal Vie).

Le shérif  Aldernen n'a précisé ni les chefs d'accusation, ni  contre qui ils seraient portés. Il avait toutefois déclaré plus tôt que s'il s'agissait d'un canular, les parents pourraient être accusés d'avoir fait une fausse déclaration aux policiers, un délit mineur dans le code criminel.

Une conférence de presse des autorités devrait être tenue dimanche au sujet des accusations.

Aux journalistes qui campaient devant chez lui, samedi,  Richard Heene aurait demandé d'écrire leurs questions sur un carton et de le déposer devant la porte de la résidence.