La Maison-Blanche a démenti jeudi qu'un quelconque marchandage avec la Russie ait motivé la décision du président américain Barack Obama de renoncer à l'ancien projet de défense antimissile en Europe au profit d'une «nouvelle approche».

«Absolument pas», a dit le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs, «non, ce n'est pas de la Russie qu'il s'agit ici». «Il s'agit de protéger la patrie, il s'agit de protéger nos soldats déployés à l'étranger (...) et il s'agissait d'assurer la défense de nos alliés, nos alliés européens et de l'OTAN», a-t-il dit à des journalistes.

L'annonce d'une «nouvelle approche» américaine de la défense antimissile pour l'Europe a immédiatement suscité les spéculations d'un donnant-donnant entre Washington et Moscou. La Russie était farouchement opposée au projet précédent. Dans l'idée d'un marchandage, un abandon de ce projet convaincrait la Russie de soutenir plus fermement que jusqu'alors les États-Unis dans leurs efforts pour obtenir que l'Iran renonce à ses activités nucléaires les plus sensibles.