La Maison-Blanche a rejeté lundi les critiques de l'ancien vice-président Dick Cheney à l'encontre de l'enquête ouverte contre des agents de la CIA pour les excès commis lors d'interrogatoires antiterroristes, le renvoyant à son propre bilan.

«C'est la même chanson que nous entendons littéralement depuis le premier jour de notre administration», a déclaré devant la presse le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs, au sujet des attaques de M. Cheney qui a qualifié vendredi de «scandaleuse» l'ouverture d'une enquête préliminaire contre des fonctionnaires de l'agence centrale de renseignements.

«Je ne suis pas sûr que les prédictions de Dick Cheney en matière de politique étrangère se soient tellement vérifiées au cours des huit dernières années», a ironisé M. Gibbs, à propos du mandat du président George W. Bush.

La semaine dernière, le ministre américain de la Justice, Eric Holder, a annoncé la nomination d'un procureur, John Durham, pour enquêter sur les méthodes employées par la CIA dans le cadre des interrogatoires antiterroristes consécutifs aux attentats du 11 septembre 2001.

M. Cheney, qui défend avec vigueur le bilan de l'administration Bush depuis qu'elle a quitté le pouvoir en janvier, a estimé dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision Fox que la nouvelle administration ferait mieux de s'inspirer des méthodes passées de la CIA afin d'assurer la sécurité du pays.

Le conseiller à la sécurité nationale du président Obama, James Jones, a indiqué de son côté lundi que l'approche de Barack Obama avait permis une meilleure coopération internationale et abouti à l'arrestation ou au décès de plus de terroristes que sous la précédente administration.

«Ce type de fondamentalisme radical ou de terrorisme constitue une menace non seulement pour les États-Unis mais pour le monde entier», a-t-il dit à la chaîne de télévision ABC.

«Le monde dans son ensemble fait des progrès dans ce sens maintenant que le président Obama a pris les choses en main», a-t-il ajouté.