Rentrée difficile en perspective pour Barack Obama. Alors que la guerre en Afghanistan, dont il a fait une priorité, est de moins en moins populaire, le président américain, lui-même en chute dans les sondages, va devoir batailler en septembre sur son projet de réforme de la santé, très contesté par les républicains et certains démocrates.

Barack Obama est rentré dimanche à Washington après une semaine passée avec sa famille sur l'île de Martha's Vineyard, au Massachusetts. Des vacances -les premières de sa présidence- qu'il a interrompues pour prononcer l'éloge funèbre de Ted Kennedy et nommer le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, pour un nouveau mandat de quatre ans. La rentrée s'annonce chargée et semée d'embûches pour M. Obama, qui va notamment devoir s'employer pour défendre son plan de réforme de la santé, destiné à fournir une assurance-maladie aux quelque 50 millions d'Américains qui en sont dépourvus. La réforme pourrait contraindre les assureurs privés à réduire leurs primes d'assurance pour faire face à la concurrence de la nouvelle assurance publique.

Le projet se heurte à l'opposition farouche des républicains et de certains démocrates «conservateurs», et la Maison-Blanche aura sans doute fort à faire pour le maintenir en vie.

Barack Obama est également confronté à un scepticisme croissant sur la guerre en Afghanistan. Le président américain a déjà envoyé près de 20000 soldats supplémentaires dans le pays, où le niveau des effectifs américains s'élèvera à environ 68000 hommes à la fin de l'année.

Le général Stanley McChrystal, commandant des forces américaines en Afghanistan, devrait demander de nouveaux renforts alors que l'administration Obama doit achever prochainement un réexamen de sa stratégie en Afghanistan.

Mais, selon un récent sondage Washington Post-ABC, les Américains ne sont plus que 49% à soutenir la guerre en Afghanistan. Et le conflit pourrait devenir encore plus impopulaire si les pertes de l'armée américaine, confrontée aux rebelles talibans, augmente fortement.

La situation en Irak inquiète également. Le mois de septembre risque d'être difficile dans ce pays, frappé par une recrudescence de la violence, alors que les forces combattantes américaines devront l'avoir quitté d'ici un an.

Autre dossier de la rentrée pour M. Obama: l'Iran. Le président américain a donné jusqu'au 15 septembre à Téhéran pour répondre aux gestes d'ouverture américains sur le dossier du nucléaire iranien. L'Iran est soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil.

L'administration américaine a promis, en l'absence de réponse positive, de rechercher de nouvelles sanctions internationales, mais cette option n'a pas les faveurs de la Russie et de la Chine, deux partenaires commerciaux de Téhéran.