Le gouvernement américain a obtenu la promesse de plusieurs États européens d'accueillir des prisonniers de Guantanamo, dans le cadre de ses efforts pour fermer le centre de détention controversé, affirme jeudi le Washington Post.

Au total, neuf pays de l'Union européenne sont en discussion pour recevoir des détenus, indique le journal citant des responsables de l'administration Obama sous couvert de l'anonymat. Quatre de ces pays se sont «engagés» à accueillir des prisonniers prêts à être libérés et cinq autres étudient cette éventualité, selon le journal.

Il reste actuellement 229 prisonniers dans le centre de détention installé sur une base américaine à Cuba, en janvier 2002 par George W. Bush pour accueillir les «combattants ennemis» de la «guerre contre le terrorisme».

Le président américain Barack Obama a ordonné la fermeture du camp, d'ici le 22 janvier 2010.

Quelque 80 détenus sont prêts à être libérés et selon le Washington Post si un accord était trouvé pour le transfert de certains d'entre eux cela pourrait apaiser le débat aux États-Unis autour de la venue de prisonniers sur le sol américain.

Ce mois-ci, le Portugal a rejoint les Bermudes, la France, l'Irlande et l'île de Palau dans le Pacifique parmi les pays se disant prêts à accueillir des détenus de Guantanamo.

L'Australie et la Georgie ont pour leur part eu des «discussions positives» à ce sujet avec l'administration Obama, indique le journal qui cite des responsables américains.

Les États-Unis ont également approché des pays d'Amérique du sud, du Golfe, des Balkans et de l'ex-Union soviétique, ajoute le journal.

«Obama dispose d'une forte sympathie politique. (...) Les choses se passent beaucoup mieux que ce que l'on pouvait craindre», a déclaré un responsable cité anonymement par le Post.

Le Congrès américain a temporairement interdit en juin au président Obama de faire venir le moindre détenu de Guantanamo sur le sol américain, dans l'attente d'un plan complet et précis sur l'avenir du centre de détention.

De nombreux élus ont exprimé leur inquiétude de voir arriver dans leurs circonscriptions ceux que l'administration Bush a présenté pendant sept ans comme «les pires des pires» terroristes.