Le président américain Barack Obama a déclaré mardi à son homologue égyptien Hosni Moubarak qu'il souhaitait présenter un plan de paix pour le Proche-Orient dès septembre.

«M. Obama a dit aujourd'hui qu'il espérait (...) pouvoir présenter le plan de paix dans le courant du prochain mois, en septembre, au moment de l'ouverture de la nouvelle session de l'Assemblée générale des Nations unies», a dit le porte-parole de M. Moubarak, Soliman Awaad. Le président américain Barack Obama a reçu mardi pour la première fois à la Maison-Blanche son homologue égyptien Hosni Moubarak. Le président égyptien Hosni Moubarak a déclaré lors de cette rencontre qu'il fallait s'attaquer au coeur des négociations de paix israélo-palestiniennes en vue d'une solution définitive, lors d'une rencontre à Washington avec Barack Obama. M. Moubarak a estimé que la violence s'aggravait au Proche-Orient et qu'elle connaîtrait une escalade tant qu'une solution durable au conflit israélo-palestinien ne serait pas trouvée.

«Nous devons avancer vers le statut final» des territoires palestiniens, a-t-il déclaré à la presse, assis au côté du président Obama dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche. «Les deux parties doivent s'asseoir à la même table», a-t-il affirmé.

Agé de 81 ans, M. Moubarak, au pouvoir depuis 1981, est un allié clef des États-Unis au Proche-Orient. Sa visite à Washington a lieu sur fond de pressions du gouvernement américain pour qu'Israël cesse la construction de colonies en Cisjordanie et, dans le même temps, pour que les pays arabes fassent des progrès dans la normalisation de leurs relations avec l'État hébreu.

Mais pour M. Moubarak, les pays arabes songent à «la reconnaissance d'Israël et la normalisation des relations après, et non avant, qu'on parvienne à une paix juste et durable», a-t-il dit dans une interview au quotidien égyptien proche du pouvoir Al-Ahram.

Côté Maison-Blanche, l'appui de M. Moubarak dans les négociations à venir est bienvenu pour tenter de sortir de l'impasse.

M. Obama «prendra du temps» pour discuter avec M. Moubarak, a déclaré lundi le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs.

«Je pense que tous les pays de la région, dans chaque camp, ont certaines responsabilités à assumer alors que nous progressons vers une paix durable au Proche-Orient», a-t-il ajouté.

La dernière visite de M. Moubarak aux États-Unis remonte à 2004. Il avait alors rencontré le président George W. Bush à Crawford (Texas, sud).

L'administration Obama exige un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est annexée en vue de relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Selon un rapport officiel, plus de 300 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie.