En choisissant de confier à Hillary Clinton le poste de secrétaire d'État, Barack Obama faisait un pari audacieux: il parviendrait à s'assurer non seulement la loyauté de son ancienne rivale, mais également celle de son mari, qui avait encore le pouvoir de lui nuire.

Jusqu'à présent, le 44e président n'a pas à se plaindre du 42e, qui continue à se comporter en ancien président modèle et à poursuivre son travail humanitaire. Avant sa visite surprise en Corée du Nord, il avait accepté le poste d'envoyé spécial de l'ONU en Haïti, où il tentera de trouver des remèdes pour redresser le pays le plus pauvre du continent américain.

 

Mais sa mission à Pyongyang le replace sur le devant de la scène et ouvre la porte à d'autres initiatives du genre.

Selon le site internet Politico, la visite de l'ancien président en Corée du Nord a été orchestrée par les familles des deux journalistes détenues. Elles ont joint Bill Clinton après avoir appris des autorités nord-coréennes qu'elles étaient prêtes à libérer les femmes si l'ancien président allait les chercher à Pyongyang.

Toujours selon le site Politico, la Maison-Blanche aurait donné le feu vert à la mission de Bill Clinton il y a plusieurs semaines.

La visite de l'ancien président était la première d'une telle figure depuis celle de Madeleine Albright en 2000.