Les enquêteurs chargés d'élucider le mystère entourant la mort de Michael Jackson considéreraient qu'un homicide a été commis à l'endroit du chanteur, selon des sources policières jointes par le site TMZ.

Selon le site, la police posséderait «plusieurs preuves solides» du rôle qu'aurait joué le médecin personnel de la star, Conrad Murray, dans la mort de Jackson.

 

Hier, la police de Los Angeles a réfuté l'information diffusée par TMZ. «L'enquête menée actuellement n'est pas une enquête pour homicide», a dit hier Sara Faden, porte-parole du LAPD.

TMZ, qui a diffusé plusieurs exclusivités depuis la mort de Jackson, a annoncé hier que les enquêteurs auraient en leur possession plusieurs fioles de Propofol, un puissant sédatif qui aurait causé la mort de la vedette pop.

Interrogé le mois dernier, l'avocat du Dr Murray avait refusé de nier ou de confirmer l'information selon laquelle son client a injecté du Propofol à Jackson quelques heures avant sa mort. Hier, un porte-parole de Murray a dit que le médecin n'était pas considéré comme un suspect et qu'aucun mandat de perquisition n'avait été demandé contre lui. Murray avait rencontré les enquêteurs le 27 juin, deux jours après la mort de Jackson. Dernière personne à avoir vu la vedette avant son arrêt cardiaque, Murray avait attiré l'attention en choisissant de disparaître au lendemain du drame. Sa luxueuse voiture était garée devant la demeure du chanteur, et la police l'avait par la suite remorquée.

Les rapports de l'autopsie pratiquée sur Jackson devraient être rendus publics la semaine prochaine.

Les médias traditionnels passent souvent sous silence les informations diffusées par le site de nouvelles sur les célébrités TMZ. Or, dans le dossier de la mort de Jackson, TMZ a obtenu plusieurs primeurs. Le site, dont le contenu et les méthodes de travail s'apparentent à ceux des tabloïds londoniens, a été le premier à annoncer que la vedette pop avait fait un arrêt cardiaque, puis le premier à annoncer sa mort, quelques minutes plus tard. Les médias du globe avaient préféré attendre que le quotidien Los Angeles Times confire la nouvelle avant d'annoncer la mort du chanteur, le 25 juin dernier.

Une procureure de L.A. démissionne

Une procureure du comté de Los Angeles a remis sa démission, hier, après avoir causé un malaise chez ses collègues en acceptant de discuter de l'enquête sur la mort de Michael Jackson à l'émission Larry King Live, à CNN.

Robin Katzenstein, qui travaille à la division des crimes sexuels, était en ondes peu après la mort du chanteur et a affirmé que les autorités auraient du mal à monter un éventuel dossier criminel dans cette affaire.

«Je pense que c'est un dossier difficile. Il y a tellement de médecins dans l'entourage de Jackson, tellement de gens différents. Qui allez-vous accuser? Quel docteur, quelle ordonnance, quel médicament? Était-ce un cocktail de drogues? Une réaction?»

Hier, Mme Katzenstein, qui était en congé sans solde au moment de son intervention télévisée, a fait savoir qu'elle n'aurait pas dû discuter de l'affaire. Les procureurs sont tenus de ne pas commenter les dossiers qui pourraient éventuellement être traités par leur bureau.

Mme Katzenstein, qui vient de publier un livre sur les agresseurs d'enfants, entend depuis quelque temps devenir une personnalité médiatique. La présente controverse lui a donné une raison de plus d'agir, dit-elle.

«C'est une bonne décision. Je voulais partir, et maintenant je le fais en bons termes», a-t-elle dit au L.A. Times.